Collecte de données : évaluer l’efficacité du programme de soins primaires intégrés

Août 16, 2022

Depuis 2015, l’équipe de recherche de Santé Intégrée mène des enquêtes auprès des ménages pour comprendre l’impact du programme de soins primaires intégrés (PSPI). À cette fin, des collecteurs de données sont recrutés et formés. Les données recueillies par leurs soins sont ensuite analysées par l’équipe de recherche. 

C’est ainsi que Santé Intégrée mesure l’efficacité du PSPI à étendre la couverture sanitaire, améliorer la qualité des soins et réduire la mortalité infantile. L’année dernière, une étude a été publiée dans Pediatrics à partir de ces données. Cette dernięre a révélé que le programme a contribué à une baisse de 30% de la mortalité des enfants de moins de cinq ans sur une période de cinq ans dans le district de Kozah. La phase I étant terminée, Santé Intégrée commence maintenant la collecte de données pour la deuxième phase de cette étude d’efficacité, qui évaluera les quatre districts de mise en œuvre restants (Bassar, Dankpen, Binah et Kéran).  

Collecteles données de la prochaine étude d’efficacité

Dans le cadre de l’étude de recherche de la phase II, les collecteurs ont posé une série de 65 questions relatives à la démographie, à l’accès aux soins de santé et à la prise de décision au sein des ménages.  

Pour évaluer l’IPCP dans les quatre districts restants, 42 collecteurs ont été recrutés et formés, ainsi que quatre superviseurs et quatre coordinateurs. Après leur formation, ils ont été envoyés dans les districts pour mener un minimum de 7 600 enquêtes auprès des ménages entre le 25 avril et le 30 juin. Au total, 15 226 enquêtes ont été lancées, dont 14 073 ont été achevées, soit un taux d’achèvement de 92 %. S’intéressant aux femmes âgées de 15 à 49 ans, les collecteurs de données recueillent les réponses des patientes sur leur téléphone à l’aide de la boîte à outils Kobo afin d’éviter la paperasse et la perte potentielle de données. 

Afin d’assurer une collaboration efficace avec le gouvernement en matière de recherche et de collecte de données, Santé Intégrée a signé un protocole d’accord avec l’Institut national des études et enquêtes démographiques du Togo ainsi qu’avec la Direction régionale de la santé. Cela marque le début d’une collaboration étroite sur un certain nombre d’éléments clés liés au PSPI, y compris la fiabilité des données dans les enquêtes sur les ménages.

Le rôle du coordinateur d’enquête communautaire 

En tant que coordinatrice d’enquête communautaire pour Santé Intégrée, Agnès Miziou se déplace dans tous les districts de la région de Kara pour visiter les zones où sont menées les enquêtes sur les ménages. Elle est chargée de suivre les collecteurs de données pendant qu’ils réalisent les entretiens. Elle s’assure qu’ils suivent les protocoles lorsqu’ils posent des questions.  

Agnès faisant ses retours auprès d’un collecteur et d’une coordinatrice

Les collecteurs de données doivent toujours expliquer aux patients que leur participation n’affecte pas leur accès au programme ni les services de santé dont ils bénéficient. Ces clarifications sont cruciales pour maintenir un taux de participation élevé, et Agnès doit s’en assurer. Une fois les entretiens terminés, Agnès fournit un retour aux collecteurs pour renforcer le respect du protocole de l’étude et permettre aux agents d’améliorer leurs techniques d’entretien. Les superviseurs comme Agnès aident Santé Intégrée à s’assurer que les données collectées sont de haute qualité et fiables. 

Grâce aux données de l’enquête sur les ménages, Santé Intégrée est mieux à même de comprendre les points forts et les lacunes du continuum de soins et de mieux servir nos patients. Cette étude fait également partie de nos efforts pour construire une organisation apprenante. Des soins de haute qualité requièrent des données de haute qualité qui ne se limitent pas à la quantité de soins fournis, mais qui déterminent également s’ils ont été bien fournis.