Le 10 mars, Santé Intégrée a organisé une journée portes ouvertes pour mettre en lumière les succès et l’impact du programme de soins primaires intégrés. L’événement comprenait des présentations d’affiches par le personnel de Santé Intégrée, des tables rondes sur la santé numérique et la Couverture de Santé Universelle (CSU) au Togo, ainsi qu’un atelier de communication sur la santé avec des étudiants diplômés en journalisme. La journée portes ouvertes s’est tenue à l’hôtel Eda Oba de Lomé, en présence d’environ 200 personnes, dont les autorités locales, le directeur de la Division de la santé de la mère et de l’enfant (DSME) du ministère de la Santé, le directeur préfectoral de la santé (DPS), le représentant résident de l’OMS au Togo et les chefs traditionnels de diverses communautés.
L’impact de la Santé Intégrée présenté lors de la cérémonie d’ouverture
La journée a commencé par une déclaration d’ouverture de Jennifer Schechter, PDG et cofondatrice de la Santé Intégrée. Elle a souhaité la bienvenue aux invités et a profité de l’occasion pour expliquer comment les quatre composantes du programme de soins primaires intégrés créent des systèmes de santé centrés sur le patient qui atteignent les communautés éloignées.
Après les remarques introductives de Mme Schechter, certains dirigeants communautaires ont expliqué l’impact du programme sur leurs communautés, notamment l’amélioration spectaculaire de l’accès et de la qualité des soins de santé dans leurs localités. Le chef Adom Assima du canton de Djamdè, dans le district de Bassar, a partagé une histoire personnelle et exprimé sa gratitude pour le programme :
« J’étais lycéen lorsqu’un jour ma sœur aînée est tombée gravement malade parce qu’elle devait accoucher. Il n’y avait pas d’autre choix que de m’envoyer à pied à Kara. J’ai donc couru à la recherche d’une ambulance. Mais quand je suis revenue au village, ma sœur aînée était morte. Aujourd’hui, cette tragédie ne se produirait pas. Nous sommes vraiment reconnaissants à la Santé Intégrée. »
Le chef Mandjintiba Sertchi du canton de Bangéli, dans le district de la Kozah, a fait un compte rendu de première main de l’impact du programme. Il a expliqué comment il a observé une nette réduction des décès maternels et infantiles dans son canton.
« La Santé Intégrée suit les femmes enceintes du début de leur grossesse jusqu’à l’accouchement, ainsi que les enfants de zéro à cinq ans. C’est ce qu’on appelle une couverture complète. Ils ont recruté des Agents de Santé Communautaire et les ont équipés de vélos. Les Agents de Santé Communautaire vont de maison en maison et prodiguent des soins. »
Ces témoignages ont été l’occasion pour le public de comprendre à quel point ces deux chefs étaient fiers des améliorations apportées dans leurs cantons grâce au programme de soins primaires intégrés : un programme dans lequel les chefs de canton comme le chef Sertchi et le chef Assima jouent un rôle essentiel pour en assurer le succès. Leurs propos soulignent à quel point le programme est apprécié par les communautés locales pour son impact sur la vie des femmes et des enfants.
Une plongée dans les activités de la Santé Intégrée
Après la cérémonie d’ouverture, les participants ont été invités à se promener et à poser des questions au personnel de la Santé Intégrée qui avait installé des stands pour présenter son travail. Munis de dépliants, d’affiches et de guides, les membres du personnel ont expliqué en détail le travail de la Santé Intégrée et ce que cela signifie de fournir des soins de santé primaires de qualité à la population du Togo.
Les participants ont également eu l’occasion de voir un tricycle ambulance, une initiative du programme de transport rural. Les ambulances sont des instruments essentiels pour rendre les soins de santé accessibles aux personnes vivant dans les zones rurales, car elles sont spécialement conçues et équipées pour transporter les patients en toute sécurité vers les centres de santé et les hôpitaux.
En outre, deux panels intitulés « Digital Health : Pratiques et perspectives » et « Achieving UHC : Gender and Community Healthcare » ont été organisés lors de la journée portes ouvertes. Ces deux panels ont suscité un vif intérêt de la part du public, les participants ne se contentant pas d’assister au débat, mais s’y engageant activement.
En quittant le panel sur la santé numérique, le Dr Hainga, responsable du renforcement des systèmes de santé à l’OMS, a déclaré :
« Les médecins et les travailleurs de la santé devraient être guidés par la législation sur la santé numérique afin que l’innovation dans ce domaine ne soit plus entravée par la réticence que beaucoup ont manifestée jusqu’à présent. Cela dit, plus il est difficile de cueillir une mangue, plus elle est savoureuse. Cela signifie que c’est lorsque nous sommes confrontés à des résistances que nous savons que l’innovation a un avenir ».
Enfin, un atelier a été organisé avec des étudiants en journalisme. L’objectif était de diffuser des connaissances sur les soins de santé communautaires et la santé publique universelle afin que ces sujets soient mieux couverts par la presse.
Dans l’ensemble, la journée portes ouvertes a suscité beaucoup d’intérêt et a atteint avec succès son objectif de mettre en lumière les activités de la Santé Intégrée au Togo, comblant ainsi un manque de visibilité de longue date. Les décideurs politiques, les membres de la communauté universitaire, les journalistes, les partenaires de mise en œuvre et les autorités sanitaires de district ont tous répondu à l’appel, démontrant ainsi que les soins de santé primaires, les soins à base communautaire et la santé universelle sont des domaines qui mobilisent les principales parties prenantes au Togo. La journée portes ouvertes s’est terminée sur une note festive avec une danse pour célébrer une journée réussie !