Avant le lancement du Programme de Soins Primaires Intégrés dans les districts du Nord du Togo, les membres de la communauté avaient peu d’options en matière de soins de santé. Les familles étaient soit obligées de parcourir des kilomètres pour se rendre dans un centre de santé et de faire face à des coûts de soins élevés, soit de se tourner vers d’autres formes de soins, comme la médecine par les plantes d’un guérisseur traditionnel, soit tout simplement de rester à la maison. En conséquence, la fréquentation des services de santé, notamment par les femmes et les enfants, est restée faible. Par conséquent, les mères et les enfants ne recevaient pas de soins de santé de qualité en temps opportun, en particulier dans les zones rurales et pauvres. Récemment, Santé Intégrée a comparé la fréquentation des centres de santé avant et après le lancement du programme de soins primaires intégrés et a constaté une forte augmentation.
Chaque mois, l’équipe de Santé Intégrée chargée du Suivi, de l’Évaluation et de l’Amélioration de la Qualité organise une session de révision des données au cours de laquelle l’équipe souligne les tendances importantes qu’elle trouve dans les données. Au cours de la réunion, chaque tendance est discutée entre le personnel, les superviseurs des Agents de Santé Communautaire et les Mentors Cliniques pour essayer de comprendre la raison de la tendance et, si nécessaire, les interventions possibles pour améliorer la tendance.
Depuis le lancement du Programme de Soins Primaires Intégrés dans les districts de Bassar, Dankpen et Kéran, le nombre de consultations dans les centres de santé soutenus par Santé Intégrée et par le biais de visites d’Agents de Santé Communautaire a considérablement augmenté. Prenons l’example du district de Bassar. Le nombre de consultations pédiatriques est passé de 915 en juin 2018, un mois avant le lancement du programme, à 3 004 en juin de l’année suivante (2019) — soit une augmentation de 228%. Le même schéma a été observé dans le district de Dankpen après le lancement du programme en juillet 2019. Le programme dans le district de Kéran a été lancé en octobre 2020 et le nombre de visites pédiatriques mensuelles est d’ores et déjà en forte augmentation. Nous sommes en bonne voie pour observer dans les mois qui suivent une tendance similaire à celle observée dans les autres districts.
Graphique 1 (ci-dessus) : nombre de consultations pédiatriques effectuées dans les centres de santé et par les Agents de Santé Communautaire
Ces sessions mensuelles d’examen des données font partie de la stratégie de Santé Intégrée visant à capturer des données pour les indicateurs clés afin de renseigner la qualité des soins. C’est notre façon de fournir aux membres du personnel, aux partenaires et aux membres de la communauté un accès rapide aux données afin d’améliorer continuellement la prestation des soins de santé.
Le système d’information sanitaire de district (DHIS2), le système national d’information sanitaire, est utilisé au Togo pour rendre compte de la prestation de soins de santé dans les centres de santé et des activités des Agents de Santé Communautaire depuis janvier 2018. Par conséquent, le nombre de visites pédiatriques dans les centres de santé était généralement signalé de manière fiable avant le lancement du programme. Bien qu’il s’agisse d’une analyse descriptive, il est peu probable que des changements dans les rapports ou d’autres événements dans ces districts expliquent les fortes augmentations des consultations pédiatriques après le lancement du Programme de Soins Primaires Intégrés.
Ces données suggèrent que le Programme de Soins Primaires Intégrés de Santé Intégrée a permis d’augmenter le nombre de visites pour les enfants de moins de cinq ans. Le programme a amélioré l’accès à des soins gratuits et de qualité afin que les enfants puissent bénéficier de tests et de traitements réguliers contre le paludisme, l’une des cinq principales maladies infantiles au Togo.
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